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MON CARTABLE CONNECTÉ

Bernard Morlino - Paroles d'auteur...

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Bernard Morlino - Lundi 11 Juillet 2016

Je n’ai aucun souvenir précis d’un cartable. Plutôt une multitude d’impressions liées à lui.  Nous étions dans les années 1960. Mes cartables étaient tous à poignets.  J’en ai eu plusieurs : à languette unique ou à double fermoir.  Ils avaient tous une poignet et jamais de bretelles. Je les portais à la main, en penchant mon corps du côté opposé pour équilibrer, à cause du  poids des livres et des cahiers. A mon époque ils étaient en cuir ou simili cuir, noir ou marron. Si je devais retourner à l’école aujourd’hui, j’en prendrais un aux couleurs de l’OGCNice. De mon temps, ça n’existait pas.

Je n’aimais pas du tout qu’on appelle serviette un cartable. Pour moi, une serviette c’était pour s’essuyer la bouche et les mains. Dans l’un de mes cartables il y avait un petit étui grillagé avec un carton pour y inscrire son nom et son adresse. Je l’avais rempli, transformant mon cartable en valise. Hélas ! cela ne m’a pas permis pas de m’évader du lycée Masséna. Il n’y avait que des garçons, pas une seule fille. Ambiance beaucoup trop masculine pour moi qui n’avais pas de sœur. Le seul intérêt de mon cartable c’est qu’il me permettait de symboliser un montant des « bois » quand on jouait au ballon dans la cour. Trois autres élèves faisaient comme moi afin de créer un terrain de football. On se chamaillait souvent pour savoir si le ballon avait ou non frappé le montant qui n’existait pas !         

Bernard Morlino - Écrivain
Auteur de : Éloge du dégoût ( Édition du Rocher)         

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